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T.1. P. 390.

Chevalier Ecclesiastique de l'ordre de N.Dame de Mont-Carmel,

178.

et de S. Lazare de Jerusalem.

CD S

,

DENOTRE

1

partenu à leur Ordre, & qu'ils pouvoient avoir perdus, qui CH VAconfirmoit l'union de ces deux Ordres, & leur donnoit l'ad-LIERS DE ministration perpetuelle des maladeries, hôpitaux, maisons. L'ORDRE Dieu & autres lieux dans le royaume, ou l'hofpitalité n'étoit DAME DU pas observée, & qui unissoit à l'Ordre de Notre-Dame du MONTMont - Carmel, les biens de quelques Ordres Militaires & CARMEL. hospitaliers, qui par cet édit étoient reputés éteints & fupprimés en France specialement les Ordres du Saint-Esprit de Montpellier, de faint Jacques de l'Epée, du saint Sepulcre de sainte Christine de Somport, de Notre-Dame dite Teutonique, de faint Jacques du Haut-Pas ou de Lucques, & de saint Louis de Boucheraumont ; pour les biens & revenus de ces Ordres, maladeries, hôpitaux, maisons-dieu & autres lieux, ainsi réunis à l'Ordre de Notre-Dame du Mont Carmel & de faint Lazare en être formé par le roi des commanderies; desquelles sa majesté & les rois ses successeurs auroient, en qualité de chefs souverains de cet Ordre, l'entiere & pleine disposition en faveur des officiers de leurs troupes, qui se feroient admettre dans cet Ordre, & fur ces commanderies y affecter telles pensions qu'elles pouroient & devroient porter. Sa majesté voulut aussi que fur ces commanderies 1 on prît par forme de refponfion & de contribution, les deniers necessaires pour aider & fubvenir à l'entretien des hôpitaux de ses armées & places frontieres où seroient reçus les officiers & foldats blesses & malades, ayant jugé cette application plus conforme aux intentions des fondateurs des lieux pieux, à present qu'il n'y a presque plus de lepreux dans le royaume; voulant neanmoins que ceux qui seroient attaqués de ce mal, fussent tous logés dans un même lieu aux de. pens de l'Ordre, conformément à son institution. Et pour l'execution de cet édit & connoître de tous les procés & differends qui naîtroient pour raison des choses y contenues', le roi resolut d'établir une chambre composée d'officiers des plus confiderables de fon conseil, en laquelle chambre les procès & differends feroient jugés en dernier reffort, lui donnant pouvoir d'enregistrer toutes déclarations & arrêts, faire des reglemens tels qu'elle jugeroit à propos, & fubdeleguer, en cas de besoin, tant en matiere civile que crimi. nelle; laquelle chambre dureroit tout le tems que sa majesté jugeroit necessaire & à propos pour le bien des affaires de

CHEVA-l'Ordre se reservant de la revoquer & fupprimer lorsque bon LIERS DE lui sembleroit.

DENOTRE

L'ORDRE Legrand-maître de Nerestang, pour parvenir à l'execuDAME DU tion de cet édit, convoqua un chapitre general à Boigni, MONT- qu'il indiqua au dix-neuf Fevrier 1673. Mais avant qu'il CARMEL. se tint, il se demit volontairement de sa charge de grand

maître entre les mains du roi. Les chevaliers en ayant eu avis assemblerent leur chapitre general le 27. Janvier 1673.& presenterent une requête au roi, par laquelle ils supplioient sa majesté d'unir la charge de grand - maître de leur Ordre à sa couronne & d'agréer la postulation qu'ils avoient faite de M. le marquis de Louvois, pour gouverner l'Ordre en qualité de vicaire general.

Le roi déclara qu'il ne pouvoit alors unir à sa couronne la grand-maîtrisfe; mais qu'il agréoit l'élection qui avoit été faite par poftulation dans le chapitre, du marquis de Louvois pour regir les affaires de l'Ordre sous son autorité. Sa majesté fit expedier des provisions de grand-vicaire en faveur du marquis de Louvois le 4. Fevrier 1673. Il fut reçu dans le chapitre de l'Ordre en cette qualité, & confirmé dans le chapitre general qui se tint le 19. du même mois à Boigni. On poursuivit en cour de Rome les bulles de confirmation. Monfieur Coquelin docteur de Sorbonne y fut envoyé pour les folliciter, mais ce fut inutilement; car le pape Clement X. ne les voulut point accorder, ce qui n'empêcha pas le marquis de Louvois de gouverner toujours l'Ordre & de recevoir les chevaliers.

L'édit de 1672. nonobstant les oppofitions de Louis-Nicolas Parnajon, general des chanoines hofpitaliers de l'Ordre du Saint-Efprit de Montpellier, & celles des prétendus chevaliers du même Ordre, fut enregistré au grand conseil le 20.Fevrier 1673.Le roi,conformément à cet édit,ayant établi une chambre royale à l'arsenal de Paris le 8. Janvier de la même année ordonna par ses lettres patentes du 22. Fev. qu'il y feroit aussi enregistré, ce qui fut fait le25. du même mois. Cette chambre étoit compofce d'un conseiller d'état ordinaire, de huit conseillers au grand confeil, & d'un procureur general. Sa majesté par ses lettres du 24. Mars 1674. déclara que dans l'administration des hôpitaux & lieux pieux accordée à l'Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel & deS Lazare, par

cet 7.1. P 392.

Frere Servant de l'ordre de Notre Dame de Mont-Carmel,

ct.de St Lazare de Jerusalem.

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