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fig. 11.

72.

Religieuse Chevalière,

de l'Ordre de S. Jacques de l'Epée, en habit de Choœur cigare

:

Fig. 1.

Religieuse Chevaliere de l'Ordre de S. Jacques de l'épée,

70.

en habit ordinaire.

2. Gipart

NIS ETCHA

DEL'ORDR

valieres ou Chanoinesses du mesme Ordre, qui est aussi à Lis- CHANOIbonne; mais la mort de ce Prince qui arriva peu de tems après NOINESSES qu'il eut pris cette resolution, l'empescha de l'executer. DF S. JACL'on pretend que le premier Monastere de ces Chevalieres QUES DE fut fondé à Salamanque l'an 1312. par le Chevalier Pelay Perez LEPSE & Marie Mendez sa femme. Le principal exercice de ces Chanoinesses Chevalieres, est de loger & de pourvoir à toutes les necessités des Pelerins qui vont visiter les Reliques de faint Jacques. Elles font aussi-bien que les Chanoines habillées de noir, tant celles qui font destinées pour le Chœur que celles qu'on appelle Converses ou Sœurs Laïques; les premieres portant une Croix rouge en forme d'Epée semblable à celles des Chevaliers, & les Converses la portant avec quelque difference. Elles ont sept Monafteres en Espagne, qui font le Saint Esprit de Salamanque, fainte Foi de Tolede, Notre-Dame de Junqueras à Barcelone, sainte Croix de Valladolid, fainte Eulalie à Merida, Notre-Dame de Grenade, & un à Madrid fondé vers le milieu du dernier siécle. Celles de Barcelone ne font pas Religieusessmais les autres font les Vœux folemnels de pauvreté, de chasteté & d'obeissance, & dans ce Monaftere elles gardent differemment la closture, car à Valladolid, à Merida, & à Grenade, elles obfervent une clôture très exacte, ne permettant à qui que ce soit d'entrer dans leurs Monafteres,& elles n'en fortent point pareillement. A fainte Foi de Tolede, elles reçoivent les vifites des femmes dans une falle, & n'y admettent point d'hommes. Dans celui de Salamanque les hommes & les femmes entrent indifferemment dans le Monaftere avec la permission de la Commandatrice. Les Religieuses mefme fortent à certains jours dans leur Eglife,& vont jusques fur le Porche : mais elles ne peuvent aller plus avant sans la permiffion du Confeil des Ordres. Celles de Madrid aïant esté fondées fur le modelle de celles de Salamanque, ont voulu joüir de ce mefme privilege à quoi le Conseil des Ordres s'est opposé, prétendant qu'elles n'en doivent pas joüir, fur ce qu'elles n'avoient esté fondées que depuis le Concile de Trente qui ordonna la clôture à toutes les Religieuses, ce qui a donné lieu à plusieurs efcrits de part & d'autre en Espagne. Mais à l'égard de celles de Barcelone, comme elles ne font point Religieufes elles peuvent se marier & ne font point tenuës à une clôture fi exacte. Elles font seulement Vœu comme les Chevaliers, de

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