LEZ que ou par le Pape Leon X. comme assure Benoist de saint Gemi- CHANOInien Chanoine de la mesme Congregation cité par Penot & le De S. Cusa NES REGUL. P.Bonanni.Mozzagrunus ajoute que ce ne fut point sur le mont B TOURS. Corbulo que les fondemens furent jeccés , mais au Monastere de sainte Marie de Bibona à quelque milles de Pise du costé de la mer & du Diocese de Volterre. Il y a bien de l'apa parence néanmoins que ce fur au Mont-Corbulo , puisque la Congregation en a pris le nom. Leur habillement consistoit en une tunique grise , sur laquelle ils mettoient un Rocher & sur le Rocher une aumuce ou capuce. Le P. Bonanni dit l'an 1521. ils changerent la couleur grise en noire pour se conformer à l'habillement des Chanoines Reguliers de saint Friga dien de Luques, ce qui ne peut estre, puisque dès l'an 1507. ceux-ci avoient esté unis avec dix Monasteres qui dependoient de leur Congregation aux Chanoines Reguliers de Latran qui ont toujours estě habillés de blanc, & qu'ils convinrent seulement,que dans le Monastere de Luques ils retjendroient la chappe noire auCheur. Il semble que selon le même Auteur la Congregation de Monte-Corbulo subsiste encore, car il dit que ces Chanoines vivent dans une grande pauvreté & du travail de leurs maiņs,estant beaucoup solitaires. Voiez Mozzagrunus Narrat. rerum geft. Can. Regu.l Penot, Hift. tripart. Raphael Vollat, lib. 21. & Bonanni , Catalog. Ord. Relig. Les Chanoines Reguliers de saint Cosme lez Tours sont du nombre de ceux qui aïant trouvé la Regle de faint Benoist trop austere, ont secoué le joug de cette sainte Regle pour en fuiyre une plus douce qui est celle de saint Augustin , & ont pris le titre de Chanoines Reguliers. Ils ne sont pas au moins li blamables que les Chanoines desaint Martin de Tours donc ils dépendent, & qui ont quitté entierement la Regle de saint Benoist pour se seculariser. Hervé qui estoit Treforier de cetté dernière Eglise au commencement du onziéme siécle, se retira dans une Ife de la Loire proche de Tours , & у bâtic une petite Eglise sous le nom de faint Cosme , avec un petit Monastere, vù il mena une vie solitaire & retirée. Les Chanoines de Tours l'aïant obligé de retourner chez eux, il les pria de donner cette Ille avec le Monastere qu'il y avoit bâti aux Moines de Marmoutiers, ce que ces Chanoines accorderent, & comme cette Ille apparte noit à HuTome II, li ME LEZ CHANOI, gues Cellerier de faint Martin, il y consentit aussi. Ainsi glise dédiée à ce Saint , qui y avoit esté bâtie par Hervé TOUR S. Tresorier de saint Martin, fut donnée aux Religieux de Marmoutiers , à condition qu'il y en auroit au moins douze qui y demeurerdient, & y feroient l'Office Divin. Nous ne (çavons point en quelle année les Religieux qui y estoient quitterent la Regle de saint Benoist , pour prendre celle de faint Augustin, & vivre en Chanoines Reguliers ; mais ils ont toujours dépendu de ceux de saint Martin , & n'ont point reconnu la Juridiction des Archevêques de Tours ; & ce n'est que depuis l'an 1708. que les Chanoines de saint Martin, qui avoient une Jurisdiction presque Episcopale dans une partie de la Ville de Tours, l'aïant perduë & aïant esté foầmis à celle de l'Archevêque de Tours, ce Prelat a aussi droit de Visite chez les Chanoines de saint Cosme. C'est dans leur Eglise que l'on prétend que Berenger Archidiacre d'Angers, & Ecolastre de saint Martin de Tours, fut enterré. Il fut le premier qui ofa dire que le Sacrement de l'Autel n'estoit que la figure du Corps de notre Seigneur, & il attaqua les mariages legitimes & le Baptême des enfans. Le Pape Leon IX. à qui l'heresie de Berenger avoit esté déferée, fit tenir un Concile à Rome l'an 1050. où elle fut condamnée pour la premiere fois, elle le fut ensuite dans ceux de Brione, de Verceil, de Plaisance, de Tours & de Rome, fous Nicolas II. Dans celui de Tours tenu il avoit abjuré ses erreurs, & les Legats du Pape l'avoient reçu à la Communion de l'Eglise. Il fit aussi la mesme chose dans celui de Rome l'an 1059. & le Cardinal Humbert aïant dressé une formule de Foi, il la signa & jetta au feu les Livres qui contenoient son erreur ; mais à peine le Concile fur-il terminé qu'il écrivir contre cette profession de Foi, & chargea d'injures le Cardinal qui l'avoit dressée. Au Concile qui se tint encore à Rome l'an 1079. sous તે le Pape Gregoire VII. Berenger reconnut encore la faute & demanda pardon. On lui fit ligner une profession de Foi: mais à peine fut-il arrivé en France, qu'il publia un autre écrit contre cette derniere profession de Foi. L'année suivante 1080. l'on tint un Concile à Bordeaux, où affifterent deux Legats du faiat Siege. Berenger amené apparemment par l'an 1054 |