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Moine de l'Ordre des Indiens.

85.

2. Gifart

1

si ample

L'ETKOITE
OBSER-

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ment

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cienne observance, & toute la difference qu'il y a , c'est que CARMESDE celui des Peres de l'étroite Observance n'est

pas que celui des autres. Nous avons fait graver un de ces Re-vance. ligieux de la Province de Monte-Santo , tel que le Pere Bonanni l'a donné dans son Catalogue des Ordres Religieux.

Sous le Generalar du mesme Theodore Stratius , le Pere Blanchard Religieux de l'ancienne Observance, voulut imtroduire une Reforme particuliere en France , en faisant observer la Regle du Patriarche Albert , sans les declarations d'Innocent IV. ni les mitigations d'Eugene IV. Pour cet effet , deux ou trois Religieux s'estant joints à lui , ils bâtirent un Ermitage, selon le dessein de cette Regle primitive, en un lieu nommé Grateville au Diocese de Bazas dans les Landes qui sont sur le grand chemin de Bayone qui leur fuc donné par quelques Gentils-hommes du pais. L'Evefque de Bazas N. Loftolfilomarini, donna son contentement à cet établisse

à la sollicitation de Henri de Gournai , Comte de Marcheville en Lorraine. On gardoit dans ce Desert la premiere Institution de la Regle ; c'est pourquoi les Religieux se nommerent Carmes du premier Institut. Ils faisoient væu seulement d'obéissance dans lequel les autres estoient renfermés. Ils mangeoient en particulier chacun dans sa Cellule , & s'abstenoient dans les voïages d'herbages ou de legumes

cuits avec de la viande. Cette maniere de vivre fut approuvée par le mesme General Stratius , & confirmée par le Pape Urbain VIII. l'an 1636. Mais ce Desert ne sublista pas long-tems ; car peu de tems après , un Prestre , Apostat de l'Eglise Romaine nommé Labadie, qui disoit avoir reçu de Dieu l'habit de cette Reforme , fut en ce Desert & y causa de si grands desordres, que l’Evesque, à la jurisdiction duquel ces Peres avoient soulmis leur Monastere, fut contraint de les en challer, & ainsi cette Reforme fut supprimée dans son berceau.

Vayez Joann Baptist. Lezana, Annal. Sacri Prophetici & Eliani Ordinis., Daniel à Virgine Maria , Vinea Carmeli , seu Histori.t Eliani Ord. Marc Anton. Alegre. Casanare , Paradis. Carmelitici decoris. Donatien de S. Nicolas, Vie de frere Fean de faint Samson. Régulaçaostitutiones Carmelitar. ftrictioris obfervantie , cum auturio, rerum ad Provinciam Turoniam (pećtan. tium. Delineatio obfervantie, Carmelit. Rhedon. Provin. & Phi

Tes De-
CHAUSSE'IS

CARMEL)- lip. Bonanni , Catalog. Ordi Relig. part. 1.

A ces differentes Reformes de l'Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, nous joindrons l'Ordre des Indiens,que François Modius , & quelques autres Auteurs, disent avoir eité une branche de celui du Carmel ; & dont ils mertent l'institution l'an 1506. sous le Pontificat de Jules II. Alexandre Roff croit qu'on leur donna le nom d'Indiens , à cause qu'ils avoient pris la resolution d'aller en Mission dans les Indes nouvellement descouvertes, pour y travailler à la conversion

у des Idolâtres. Ils avoient des robes noires, avec des tuniques ou vestes blanches fans nianche', y aïane seulement une ouverture de chaque costé pour passer les bras, & ces tuniques descendojent jusqu'à my-jambe. Hy a de l'apparence que cet Ordre ne subsista

pas long-tems. Francisc. Modius,De origine Ord. Ecclef. & Alexand. Roff, Des Relig. du Monde 11. Divis.

CHA PIIRE XLVII.
Des Religieuses Carmelites Dechaussées, avec la vie de fainte
Therefe leur Reformatrice

.
E toutes les Reformes de l'Ordre du Carmel, il n'y
D

en a point de plus considerable que celle qui a esté faite par sainte Therele. Elle nâquit à Avila ville du Roïaume de Castille le 12. Mars 1515. Son Pere qui estoit un Gentilhomme des plus qualifiés du païs , fe nommoit Alfonse Sanchez de Cepede,& épousa en lecondes nôces Beatrix d'Halimade. Ils eurent sept garçons & deux filles , dont la premiere fur notre Sainte, qui jusqu'à la profession Religieuse qu'elle prit le nom de Jesus, porta toûjours celui d'Haumade', suivant l'usage du Roïaume d'Espagne, que les enfans prennent souvent le nom de la mere, & non celui du

pere. Comine les parens joignoient à leur noblesse une pieté folide, & que son pere estoit un homme d'honneur & de

probité, droit, fincere , charitable envers les pauvres , compaffible envers les malades & les miserables, & aimant beaucoup la lecture des bons Livres '; il eut un grand soin d'imprimer de bonne heure ces sentimens dans le cour de ses enfans: ainsi la jeune Therese n aïant encore que six à sept ans ; {çut.

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