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CHAP. XXXV.

:

Des Chevaliers de l'Ordre de sainte Catherine au Mont-Sinaï, 274 CHAP, XXXVI. Des Chevaliers de l'ordre de Chypre ou du Silence, appellés aussi de l'Epée, 276 CHAP. XXXVII. Des Chevaliers de l'Ordre de Mont-Foye, appellés aussi de Monfrac & de Truxil278

lo,

CHAP. XXXVIII. Des Chevaliers de l'ordre de Saint Blaise,

280

CHAP. XXXIX. Des Chevaliers de l'Ordre de Saint Gereon,

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teur de Sainte Therese dans cette Reforme, 348

CHAP. XLIX. Des Exercices & obfervances des Carmes De

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DISSERTATION

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DISSERTATION PRELIMINAIRE

SUR L'ORIGINE ET SUR L'ANTIQUITÉ

DE LA VIE MONASTIQUE.

PARAGRAPHE 1.

Que les Therapeutes ont esté les Instituteurs de la vie
Monastique.

A

YANT à traiter de tous les Ordres Religieux en particulier, nous ne pouvons pas nous empefcher de parler de l'origine & de l'antiquité de l'estat Monastique. Il est inutile de la faire remonter jusques au tems d'Elie & d'Elisée, comme il y en a qui le pretendent; puique tout ce que nous lisons de ces Prophetes, de leurs difciples, des Nazaréens, des Rechabites, & de faint JeanBaptifte, que faint Jerôme nomme le Prince des Anachoretes, & que faint Jean Chrisostôme appelle le Prince des Moines; n'estoit que l'ombre & la figure de la vie Monaf

tique.

Tome I.

Bellarm Le Cardinal Bellarmin dit que dans la loi de nature avant demo le deluge, il y en avoit quelque ébauche: que dans la loy de shis cap. s. Moïse, il y en avoit eu une plus grande expreffion; mais qu'elle a receu sa perfection au tems des Apoftres. En effet il semble qu'on devroit rapporter son origine à ce tems-là, après que quelques Peres, plusieurs fouverains Pontifes, les Conciles de Meaux & de Thionville & un grand nombre d'Efcrivains, ont reconnu les Apoftres pour les Fondateurs de ce faint Institut, & leur exemple aïant esté suivi par les Chreftiens de l'Eglise de Jerufalem, qui n'aïant qu'un cœur & qu'une ame, vendoient tous leurs biens, & en apportoient le prix à leurs pieds, pour n'avoir rien qui les attachast en

cette vie. Neanmoins les Therapeutes dont parle Philon, emPhil. de brafferent une profession encore plus haute que celle des previt. contem. miers Chreftiens de Jerufalem; & Eufebe, Cassien, Sozomene

& quelques autres, les regardent comme ceux qui ont tracé le plan des premiers Monafteres. Ce fut après que saint Marc cut fondé l'Eglife d'Alexandrie, où ses predications aïant attiré à la foi de Jesus-Christ un tres grand nombre de personnes, il y en eut beaucoup qui embrafferent les regles les plus élevées & les plus estroites de la perfection Chreftienne; en quittant leurs parens & leurs amis, & fe retirant dans la folitude pour s'y donner entierement à la vie contemplative; ce qui leur fit donner le nom de Therapeutes, c'est-à-dire medecins ou ferviteurs, parce qu'ils avoient soin de leurs ames & qu'ils servoient Dieu. Ils establirent d'abord leurs demeures auprès du Lac Meris. Ils abandonnoient volontairement leurs biens, & ils quittoient fans aucun retour, pere, mere, femme & enfans, freres & fœurs, parens & amis. Ils avoient chacun leur cellule separée, qu'ils appelloient Semnée ou Monastere. Ils y vaquoient seuls aux exercices de la priere & de la contemplation. Ils y estoient continuellement en la prefence de Dieu. Ils faifoient la priere deux fois le jour, le matin & le foir. Le matin ils demandoient à Dieu de leur donner une journée heureuse, & de remplir leur esprit d'une lumiere celeste; & le foir, ils le fupplioient de les delivrer de l'affection des choses terrestres & sensibles. Ils emploïoient le reste du jour à la lecture de l'Escriture sainte & à la meditation. Le plus souvent ils chantoient des Cantiques & des Hymnes. Leurs jeusnes estoient severes. Ils ne mangeoient & ne beu

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