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Chevalier du Dragon renversé

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de Prilly f

AUTRES EN

LeBaron de Champlite Gouverneur de la Franche Comté, ORDRES DU s'étant fait inscrire au nombre des Confreres l'an 1569. l'on DRAGON fit un nouveau Statut par lequel l'on recommanda l'Obser-BESD vance des anciens; & l'on ajoûta que les Confreres feroient PLINES, ET ferment de vivre & mourir dans la Religion Catholique, ALLEMA Apoftolique & Romaine, & d'obéïr à Philippes II. Roi SNE. d'Espagne & à ses successeurs au Comté de Bourgogne; fur quoi le Duc de Tolede Gouverneur des Païs. Bas leur témoigna la reconnoiffance qu'il en avoit par une Lettre qu'il leur écrivit, & on élut un Gouverneur de la Confrairie. Il paroît que l'on y recevoitaussi quelquefois des femmes ; car dans une liste de ces Confreres, l'on trouve Henriette de Vienne Dame de Rougemont & Jeanne de Chauvirey Dame de Bevouges. Ces Confreres prennent presentement la qualité de Chevaliers de l'Ordre de saint Georges, & portent pour marque de cet Ordre un saint Georges à cheval tenant un dragon fous ses pieds, le tout d'or massif du poids d'une pistolle ou plus, à leur volonté, attaché à un ruban bleu. Gollut, Memoires de Bourgogne & l'état de la Confrairie de saint Georges dite de Rougemont imprimé en 1663.

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CHAPITRE LI.

Des Chevaliers des Ordres du Dragon renversé, des disciplines de l'Aigle Blanche, du Tufin, de Notre-Seigneur, de sa Paffion, de la Fidelité, & de faint Rupert en Allemagne.

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DRAGON

RESQUE tous les Ecrivains conviennent que l'Empereur ORDRE DU institué un Ordre Militaire sous le nom du RENVERSE, Dragon renversé ou vaincu; mais ils ne s'accordent pas fur le tems auquel se fitcette institution; les uns après Michieli, la mettant l'an 1400. & les autres, après Favin, prétendant que ce fut l'an 1418. Michieli ajoûte que le motif qui porta ce Prince à instituer cet Ordre, fut afin que les Chevaliers qui le recevroient pussent combattre les Hérésies qui infectoient la Bohême & la Hongrie, & que pour cet effet il follicita la convocation des Conciles de Constance & de Bâle, où ces Hérésies furent condamnées. Sur ce fondement il n'y a

DRAGON

ORDRES DU Point de doute que Michieli ne se soit trompé, en mertant l'institution de cet Ordre l'an 1400. puisque les Conciles de BENVERSE Constance & de Bâle ne furent tenus le premier qu'en PLIN'S, FT 1414. & le second l'an 1431. & que Jean Hus ne commença AUTRES IN à semer ses erreurs en Bohême qu'en 1407.

ALLEMA

ONE.

L'Abbé Giustiniani fait voir que ceux qui ont cru que cet Ordre n'avoit été institué qu'en 1418. après la tenuë du Concile de Constance, se sont pareillement trompés, prétendant qu'il étoit établi avant l'an 1397. ce qu'il prouve par le Testament de Françoisdel-Pozzode Veronne de la même année, où il est parlé de son fils Victorio del-Pozzo, Chevalier de l'Ordre du Dragon, qui étoit pour lors auprès de l'Empereur Venceslas, où Galeas Visconti Prince de Veronne, l'avoit envoïé pour quelques affaires. Voici ce que porte ce Testament, dont l'original est conservé dans la Maison des Seigneurs Pozzo de San Vitale, & dont il est fait aussi mention dans la genealogie de cette Maison, écrite par Jean-Baptiste Merlo, & imprimée à Veronne. In omnibus, & instituit & effe voluit sp. & Egrez. virum D. Victorium à Puteo Militem Draconis ejus dilectiffimum filium, qui modo, pracepto Magn.& Potentiff. D. Fo. Galeatii, reperitur apud SerenifJimum Venceslaum Imperatorem nostrum pro ejus negotiis pertractandis. Ce qui fait croire à l'Abbé Giustiniani que l'Empereur Sigifmond avoit fondé cet Ordre, lorsqu'il épousa en 1385. Marie Reine d'Hongrie, ou le jour qu'il fut couronné Roi d'Hongrie l'an 1387 parce que ce jour-là il fit Chevalier Pantaleon Barbo, Ambassadeur de Venise. Le même Auteur ajoûte que ce Prince étant devenu dans la suite Empereur & Roide Bohême, & aïant reçu la couronne Imperiale à Rome l'an 1493. il fit en passant à Veronne plusieurs Chevaliers, aussi bien qu'à Mantouë, où il alla ensuite; & que les armes de ces Chevaliers se voïent encore dans plusieurs Eglifes, & fur les portes de plusieurs Palais de Veronne, avec deux dragons au dessous de ces armes, dont l'un regarde l'écu, leurs queues passées sous le corps, tortillées autour du cou par le bout, & aïant chacun une croix sur le dos. Favin a donné la representation du collier de cet Ordre, composé de deux chaînes d'or, sur lesquelles sont des croix à double traverse, avec un dragon renversé au bout du col

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