DE S. LA- Nanzian. Orat, 20. Theodoret CHEVA- Il est certain que S. Bafile fit bâtir un hôpital magnifique LIERS de dans l'un des fauxbourgs de Cesarée, qui peut avoir été comL'ORDRE mencé vers l'an 370. ou 371.& que S. Gregoire de Nazianze, après en avoir fait la description, compare à une ville. Quoi qu'on y reçûtindifferemment toutes sortes de personnes, à Gregor. qui la foiblesse & les incommodités rendoient nécessaire le se cours des autres, & même pour recevoir les étrangers qui passoient par Cesarée; il n'y a pas de doute neanmoins qu'il ne fût specialement établi pour y recevoir les lepreux;puisque le même S. Gregoire de Nazianze dit aussi, que l'on ne voyoit plus dans Cesarée ce criste & miserable spectacle des lepreux, qui avoient été interdits de la conversation de leurs proches & du commerce de tous les hommes, & dont l'abord causoit auparavant plus d'horreur que de pitié. C'est ce qui est confirmé par Theodoret , qui remarque que lib, 4.647.S. Basile prenoit d'eux un soin tout particulier , & que l'empe reur Valens, tout Arien qu'il étoit , donna aux pauvres iepreux, dont ce Saint avoit soin , les plus belles terres qu'il eût en ces quartiers . Ceux qui pretendent que l'Ordre de S. Lazare tire son origine de cet hôpital, disent que le zele de S. Basile fut imité par plusieurs villes, qui à son exemple bâtirent aussi des hôpitaux ; & que comme les lepreux étoient fort communs en ce tems-lå , & pouvoient communiquer leur maladie par la frequentation , les hôpitaux qu'on leur destina furent nommés leproseries & maladeries sous le titre de S. Lazare, & que ceux qui eurent soin de ces hôpitaux embrasserent la regle de saint Basile, & formerent un institut different de son Ordre sous le nom de S. Lazare , qui fut approuvé par le pape S. Damale. M. Maimbourg dans son histoire des Croisades , confond Hit. des les chevaliers de faint Lazare avec ceux de saint Jean de JeCroisades rufalem appellés communément de Malte : ou du moins il 2. pag.femble insinuer que ceux-ci ont pris leur origine des cheva liers de saint Lazare ; car il dit que les chevaliers de saint Lazare sont les plus anciens hospitaliers qui s'établirent à Jerufalem : que lorsque les princes Chrétiens conquirent la terresainte, il y avoit à Jerusalem des hospitaliers, dont les uns recevoient les pelerins,& les autres ayoient soin des malades, & particulierement des lepreux : que ceux qui recevoient les pelerins, n'ont commencé que long tems après les hospita liv. 254: |