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28.

Thomassin scul.

Religieuse de l'ordre de S.Pachome

:

DE S. PA

graves, mais jamais ils ne buvoient ou ne mangeoient chez-el- ORDRE les, revenant toujours à leur Monaftere à l'heure du repas. Leur fuperieur leur envoyoit du lin & de la laine dont elles CHOME. faitoient, suivant l'ordre du grand Oeconome, les étoffes necessaires pour elles & pour les religieux ; & quand quelqu'une étoit morte, on apportoit le corps jusqu'à un certain endroit, où les religieux en chantant, venoient le prendre,& Palloient enterrer fur la montagne où étoit leur cimetiere.

Vanus Evêque de Panos ayant écrit à S. Pachome pour le prier de venir fonder des Monasteres auprès de sa villešil lui accorda sa demande Eny allant il visita ceux qui étoient sous sa conduire ; & quand il fut arrivé à Panos avec ses Moines, l'Evêque le reçut avec un très-grand respect, & lui donna des places pour bâtir ses Monafteres. Notre Saint y travailla avec joie; mais comme on élevoit un mur de cloture, quelques personnes mal intentionnées venoient la nuit abbatre ce que l'on avoit bâti pendant le jour. Le St exhortoit ses disciples à le souffrir avec patience, mais Dieu en fit justice. Ces méchans s'étant aflemblées pour continuer leur crime, furent brûlés par un Ange, & confumés; enforte qu'ils ne parurent plus. Le bâtiment étant achevé, S. Pachome y laissa des Moines ausquels il donna un fuperieur, & demeura dans ce Monastere un tems allez confiderable pour y mieux établir la difciplinereguliere, à cause qu'il n'étoit pas éloigné de la ville. II retourna ensuite à Tabenne, où Dieu voulant enfin consommer ses travaux, il tomba malade avant la fête de Pâques. Deux jours avant que de mourir, il fit assembler tous ses freres; & après leur avoir donné quelques instructions pour leur conduite, il leur nomma Petronne l'un d'entr'eux, comme le plus digne pour lui fucceder, & il mourut le quatorziéme jour de Mai de l'an 348.

Il eut près de neuf mille Moines sous sa conduite, dont le nombre augmenta encore après sa mort. Mais dans la fuite cet Ordre s'est entierement aboli, les religieux de faint Pachome & presque tous les autres d'Orient ayant embrassé la reglede S. Bafile, ou s'étant rangés parmi ceux qui regardent S. Antoine pour leur patriarche. Il y a néanmoins de l'apparence que l'Ordre de S. Pachome subsistoit encore avec éclat vers le milieu du onziéme fiecle, puisqu'Anfelme évêque d'Havelberg, dont nous avons déja parlé, dit avoir

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ANCIEN- vû à Constantinople dans le Monastere de Philantropos, cinq

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GLES D'O- cens Moines de l'Ordre de S. Pachome.

RIENT. Rosvveid, Vit PP. Bolland, Ait. Ss. 14. Maii. De Tillem. Tome 13. Mem. pour l'Hift. Ecclef. Tom. 7. & 8. Fleuri, Hift. Ecclef. Spicileg tag

114.

Tom. 3. & 4.

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& Bulteau

rient.

Ibid.

Des regles de faint Ifaïe, de Saint Macaire & de quelques autres Peres de la vie monastique en Orient.

A

Pre's avoir parlé des Ordres de S. Antoine & de S. Pachome; & avant que de décrire l'origine & le progrès de celui de S. Bafile; nous dirons un mot de quelques autres peres de la vie monaftique d'Orient, dont quelques-uns

ont été disciples de S. Antoine & de S. Pachome, & dont Cot. Regul. les regles ont été recueillies par S. Benoît d'Aniane. Il s'en Hift. Mo. trouve une sous le nom de l'abbé Ifaïe qui est propre pour waft. d'o-les Ermites, principalement pour les novices: mais on ne sçait quel étoit son Monastere, l'on conjecture que cet Abbé pourroit bien avoir vécu dans l'Egypte ou la Thebaïde. Il y en a encore une dansle code des regles, composé par deux Ss. Macaires, par S. Serapion, par S. Paphnuce, & par trente quatre autres abbés. Cet abbé Serapion, est Serapion de Nitrie, ou Serapion d'Arsinoé. Saint Paphnuce étoit celui quigouvernoit un Monastere situé près d'Heraclée ville de la basse Thebaïde, ou plûtôt Paphnuce Bubale prêtre du defert de Scetis. Les deux Macaires sont sans doute les disciples de S. Antoine, & l'ancien ou l'Egyptien, & font differens d'un autre Macaire l'Alexandrin ou le jeune, dont on voit aussi une regle. Celui-ci étoit d'Alexandrie, lequel ayant quité l'emploi qu'il exerçoit, embrassa la vie religieuse, & futun prodige de mortification & d'abstinence. Pour repousser les attaques de la volupté, il s'exposa nud dans un lieu plein de mouches, & y demeura pendant fix mois; de forte qu'il en fortit tout defigurécomme un lepreux. Il alla une fois à Tabenne vêtu comme un artisan; & fans se faire connoître, il fut admis dans la Communauté. Mais enfuite S. Pachome Je reconnut par revelation, & fut surpris de la rigueur de sa penitence;

T.1.P.160.

Ancien Moine de la Palestine.

29.

P Giare

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