faire que RIOLES D, lant de cet Ordre. Il fe peut la Regle de saint S. CESAIRF, Benoît ait éclipse quelques-unes des Regles d'Irlande , dont RILIEN,Sc nous avons parlé dans l'Histoire des Chanoines Reguliers , au Chapitre XX. de la secondesartie,quoique la plus grande partie des Monasteres de ces differens Ordres d'Irlande fussent occupés par des Chanoines Reguliers , lors de la deftruction de ces Monasteres. Il nous reste à voir les autresRegles d'Occident,qui ont été suivies dans des Monasteres , où conjointement avec celles de saint Benoît, ou seules, & dont il ne reste plus que la memoire. La premiere qui se rencontre est celle de saint Cesaire, qui aïant passé de l'état Monastique, dont il avoit fait profession dans l’Abbaïe de Lerins , sur le siége Episcopal d'Arles, fonda une Communauté de Religieuses dans cette Ville,dont sainte Cesairę sa four fut premiere Abbesse, A peine ce Monastere , auquel on donna d'abord le nom de saint Jean, étoit-il commencé, que les François & les Bourguignons aïant assicgé Arles , après la mort d'Alaric; ce qui étoit déja' élevé des bâtimens fut presque entierement renversé. Le siége de la Ville écant fini, saint Cesaire fit achever le Monastere où il y avoiç une grande Eglise , qui en contenoit trois petites, dont l'une étoit consacrée sous l'invocation de la sainte Vierge, & les autres dédiées en l'honneur de saint Jean & de laint Martin. Il fic venir enfuite sa fæur de Marseille où il l'avoit envoïée , pour s'instruire dans un Monastere de filles, des observances Regulieres. Il lui donna le gouvernement du Monastere d’Arles, & y fit observer la Regle qu'il avoit dressée pour les filles qui y étoient enfermées. Un des principaux articles,& même le premier , étoit qu'elles ne devoient jamais sortir du Monaltere. On n'en recevoit aucune avant l'âge de fix ou sept ans. Elles ne mangeoient point de viande , fi elles n'étoient fort malades. Leur habit écoit blanc & leur coëffure ne pouvoit être que d'une certaine hauteur marquée dans la Regle, Toutes apprenoient les Lettres humaines, ausquelles elles emploïoient deux heures le matin : les autres heures du jour écoient destinées pour l'Office & le travail en commun. Quelques - unes transcrivoient les Livres saints , d'autres étoient emploïées aux ouvrages convenables à leur sexe, mais Jur toutes choses à faire des draps pour les habics, car l'Ab beffe S. CESAIRE que besle devoit tellement pourvoir à cela qu'elle ne fût pas REGLES DE son de saint Benoît , ausli bien que dans celui de sainte Croix de Poitiers. Saint Aurelien qui succeda à saint Cesaire au Siege Epis- REGLI DE copal d'Arles après Auxone, bâtit ausli deux Monasteres en cette ville l'an 548. l'un pour des hommes , l'autre pour des filles , ausquels il donna aussi des regles tirées de celle de saint Cesaire en partie, & qui s'accordent ausu en beaucoup de choses avec celle de saint Benoît. Dans celle des hommes, il ordonne que les Moines ne sortiront point sans compagnon , qu'ils ne pourront point être promus aux Ordres sacrés sans le consentement de l'Abbé, qu'aucun ne pourroit être reçu dans le Monastere avant l'âge de dix ou douze ans. Si quelque Moine avoit fait une faute qui meritât une severe punition, telle qu'étoit celle d'être fustigé, Tome V. D S. AURL. ! S. AIRE- R 2011 DE on ne pouvoit pas passer le nombre ordinaire qui étoit de trente-neuf coups. L'usage de la viande étoit defendu la memoire. Saint Fereol Evêque d'Usez , aïant ausfi fondé un Mo S. FixŁOl. nastere l'an 558. dont l'Eglise fur dediée à S. Fereol martyr, composa pour lesReligieux qu'il y mit,uneRegle qu'il soùmit à la censure de Lucrece,Evêque de Die. Dans cette Regle qui est composée de trente neuf Chapitres, les Moines sont appellés quelquefois Religieux. 'H defend qu'aucune femme, soit Religieuse, soit Seculiere , y puisse entrer , & que si les Religieux étoient obligés de leur parler pour quelque neceslité, ce ne seroit qu'en presence de deux té moins avec la permiffion de l'Abbé, afin qu'il Içût le sujer de leur entretien. Tous les Moines devoient sçavoir les ler. tres Humaines : il leur écoit ordonné à tous d'apprendre par cour tout le Pfeautier , même à ceux qui étoienr emploïés. à la garde des troupeaux , suivant la coûtume de ce temslà. Outre l’Office qu'ils disoient en commun, ils devoient encore tous les jours prier Dieu en particulier. Il ne vouloit pas que l'on donnât le Baptême aux enfans dans son Monastere : quoique ce fût la pratique dans les autres ; parce qu'en plusieurs lieux, tant en Orient , qu'en Occident, instruisoit les Catecumenes dans les Monasteres, ois REGLE DE |