DE CLUNI à cette Diette, il s'y opposoit, attendu quel’Arrêt du Grand REFORME Confeil du 27. Octobre précedent,ordonnoit que toutes cho-DRE DE ses demeureroient au même état, & qu'ainsi on ne pouvoit pas tenir de Dierte sur le Mandement de Dom Sarrasin : ce qui n'empêcha pas qu'elle ne fût tenuë dans le Palais Abbarial. Les sept nouveaux Deffiniteurs y furent destitués de leurs Offices & Superiorité, ausi-bien que les quatre Deffiniteurs du Chapitre de 1704. dont l'un étoit Prieur de faint Martin des Champs à Paris, un autre Prieur de Souxillanges, le troisiéme Prieur de saint Etienne de Nevers, & le quatriéme Prieur de Nanteüil. On établir aussi dans cette Dietre des Superieurs à la place de ceux qui étoient décedés, & on confirma les autres du Chapitre de 1704. Mais de cous les Superieurs élus dans cette Diette, il n'y en eut qu'un qui put entrer dans les fonctions de l'exercice de la Charge, ceux qui avoient été élus par les nouveaux Deffiniteurs, arant pris les devants , & étant déja en poffeffion. Les Deffiniteurs du Chapitre de 1704. opposés au Cardinal de Boüillon , poursuivirent toûjours au nom des autres Religieux de l'étroite Observance . & aïant refusé pour fuge le Grand Confeil , s'adresserent directement au Roi, qui par un Arrêt de son Conseil d'Etat du mois de Decembre de la même année, renvoïa les Parties au Parlement de Paris, pour leur être fait droit , & juger leur differend en dernier reffort. Au mois d'Avril de l'an 1709. le Parlement donna un Arrêt d'appointement à mettre au rapport de M. le Nain Conseiller. Cependant le Cardinal de Boüillon demanda que le procès verbal du Chapitre de 1708. & la Diette tenuë en consequence fussent executés par provifion. Les Religieux de l'étroite Observance oppofans demanderent aussi que les Superieurs élus de leur part fussent maintenus par provision. Sur quoi il y eut un Arrêt rendu le 18 Mars -17.10. qui ordonna que sur les provisions demandées reciproquement par les. Parties , en attendant le jugement du , fond & l'instance principale concernant la Jurisdiction du Cardinal de Boüillon, comme Abbé & Chef de l'Ordre de Cluni, tous les Religieux , tant de l'ancienne que de la nouvelle Observance, le retireroient chacun à leur égard pårdevant leurs Superiours actuels & naturels, pour y vivre sous DE L'OR- REFORME leur obéissance , toutes choses demeurant cependant en même état jusqu'à la fin du procès. Le Cardinal de Boüil- Tels ont été les principaux évenemens arrivés dans l'é- par la ville , ils portent une coule avec des manches larges. Le Pere Bonanni de la Compagnie de Jesus dans le Catalo logue des Ordres Religieux, dont il donna la premiere parsie en 1707. a ainfi representé un Religieux de Cluni, sans faire distinction ni de l'ancienne, ni de l'étroite Observance, s'écant contenté de dire en general que c'étoit l'habillement des Religieux.de Cluni. Nous croirions volontiers qu'il s'eft: glissé une faute d'impression dans le discours qu'il a donné kur cet Ordre ,, s'il n'avoit mis que dans un endroit qu'il a été fondé l'an.890. par le bienheureux:Bernon & par GuilJaume Duc d'Aquitaine : mais comme cette date se trouve : également dans le discours Latin & dans le discours Icam lien, nous ne la pouvons regarder que comme une erreur", aus-bien que ce qu'il dit que saint O.don reforma cetre: : Congregacionlan940. In efa vile.il.celebre odone infigne.per Jantita a DE L'OR DRE DE а Santita è dottrina , quale poi vedendo rilassata la disciplina REFORMI primiera , procuro di rinovarla è felice menie lottenné l'anno 640. C'est ainsi qu'il parle dans le discours Italien qu'il a Cluxi. donné sur cet Ordre ; mais dans le discours Latin, ildit que ce Saint reforma l'Ordre de S. Benoît la même année : Cum videret S. Benedićti disciplinam senuifle ( quod natura fert in omnibus fere rebus ) magnaque ex parte laxatam effe, eam ad priftinam formam revocare aggressus eft,quod etiam feliciter perfecit circa annum 940. Mais faint Odon n'a point reformé la Congregation de Cluni en particulier , & n'est point non plus le premier qui ait reformé en ce tems là l’Ordre de saint Benoît , Bernon y avoit travaillé avant lui , & Odon continua ce que Bernon avoit commencé. . Outre les Religieux de l'étroite Observance de Cluni dont nous venons de parler, il y a encore sepe Monasteres dans le Comté de Bourgogne qui font une Province séparée de ceux-ci & dont les Religieux prennent aussi le titre d’étroite Observance de Cluni. Ce Comté de Bourgogne aïant passé sous la domination des Rois d'Espagne plusieurs Monasteres de l'Ordre de Cluni s'étoient foustraits de la jurisdiction de cet Ordre , entre lesquels farent les MonaIteres de saint Jerôme de Dol, de Notre-Dame des Vallées, d'Aigues mortes , de Castres de Haute Pierre , de Valcluse, & de Lions-le-Saunier. La Congregation de Vannes faisant beaucoup de progrès, ces sept Monasteres y furent incor y porés : mais le Roi de France Louis XIV. aïant conquis le Comté de Bourgogne , l'Ordre de Cluni reclama ces Monasteres, dont les Superieurs furent invités de se rendre au Chapitre General qui se tint par Ordre du Roi. Mais aïant refusé d'obéir, il fut resolu dans le Deffinitoire; que l'on poursuivroit au Conseil d'Etat de la Majesté la restitution de ces Monasteres à l'Ordre, ce qui donna lieu à une instance qui fut évoquée à ce Conseil , où il y eut un Arrêt rendu l'an 1684. qui ordonna que ces fepe Monasteres seroient restitués à l'Ordre de Cluni, & que les Religieux & de faint Vannes seroient obligés de les abandonner , à la charge que l'Ordre de Cluni païeroit les pensions aux Religieux Profès de ces Maisons , & rembourseroit toutes les dépenses & les ameliorations faites dans ces Monasteres, l'option étant laissée à ces Religieux de s'aggreger à l’Ordre à Tome V. F |