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NES REGU

CHANOI-> deux aubes, une qu'ils ne devoient jamais quitter, & une autre LIERSDES." de toile plus fine qu'ils mettoient pardessus quand ils celeJFAN DES >> broient les divins mysteres: Prohibemus Presbyteris noftris uti VIGNES. » eadem alba in sacris mysteriis qua utuntur foris in quotidiano &

>> exteriori cultu : & c'est apparemment pour garder & observer * cet ancien Statut du Diocese, qu'il est ordonné aux Doyens >> Ruraux de se trouver au Synode de l'Evefque revêtus d'une >> aube, comme il est marqué dans un ancien Ceremonial impri▸ mé en 1532. par ordre de Symphorien de Bullion Evefque de » Soiffons.

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Cette aube dont notus parlons a esté diminuée de fa longueur, » & on l'appelle Rochet, que les Evesques portent encore dans "toutes les fonctions Epifcopales, auffi-bien que les Abbés, les >> Aumosniers du Roi & les Doïens des Cathedrales de Noyon » & d'Auxere, qui le portent pardessus le surplis quand ils vont > à l'Eglife, comme auffi totis les Chanoines des Cathedrales de

> France dessous leurs Chappes pendant l'hiver. >"

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» La plupart des Chanoines ont retenu l'ufage de ce Rochet, » & on s'en est toujours servi dans notre Maison. En effet le Ro

>> chet est le propre & veritable habit des Chanoines Reguliers, >> comme le montre fort bien M.de fainte Beuve dans ses Refolu

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» tions Morales cas 44. To. I. & Benoist XII. eftoit tellement per-
« suadé que le Rochet eftoit l'habit essentiel des Chanoines Re-
" guliers; qu'au Chapitre 40. des Conftitutions qu'il a faites pour
« la reforme des Chanoines de faint Jean de Latran, il ordonne
> que si quelqu'un 'un d'eux est assez hardi de paroistre en public
- fans cet habit de lin, ou s'il est assez temeraire de le cacher
>> si après avoir esté averti il ne fe corrige pas, qu'il foit suspen-
>> du de fon Benefice pendant quatre mois, s'il est Beneficier, &
>> s'il ne l'est pas, qu'il soit declaré inhabile pendant le mesme
<< tems d'en poffeder aucun : qui autem fe exhibens in publico, ha-
>> bitum (Superindumenta scilicet linea) temere occultaverit, fi mo-
» nitus emendare noluerit, juxta premiffam perfonarum distinctio-
» nem, dictas suspensionis & inhabilitatis pænas per idem tempus

» incurrat.

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Après vous avoir parlé des habits que nous portons pour >> couvrir le corps, il faut vous parler, Monfieur, de celui que nous >> portons fur la tefle. Nous n'avions point autrefois d'autre cou>> verture de tefte que notre aumuce. Cette aumuce, comme celle > que portent encore aujourd'hui nos Novices Improfez, nous

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servoit de couverture de teste pendant l'hiver dans la maison, "CHANOI

& pendant l'esté au Chœur & ailleurs.

NES "GULIFRS DE S. JFAN DES

Nous portons aujourd'hui dans la maison un Camail pen- " dant l'hiver, c'est-à-dire, depuis la veille de la Toussaints « VIGNES. après Vespres, jusqu'à la veille de Pâques à Complies exclu- " fivement. Ce Camail ou mozette est in ornement fait d'é- " toffe noire, qui fert pour couvrir la tefte & les épaules. Les « Evesques s'en servent encore aujourd'hui, à la reserve que ce " Camail ne leur couvre pluis la teste, depuis que l'on a trouvé " l'ufage des bonnets quarrés. On ne prenoit autrefois le Ca- " mail a faint Jean depuis la Toussaints jusqu'à Pâques, qu'après " les secondes Vespres de la Touffaints; on le quittoit le matin " tous les autres jours, & on portoit le bonnet quarré jusqu'à « Vefpres.

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Voila quel est l'habit que nous portons dans la Maison ; « nous allons montrer à present quel eft celui que nous por- « tons au Chœur pendant l'esté & pendant l'hiver. Pendant « l'esté, c'est-à-dire, depuis la veille de Pâques à Complies, « jusqu'aux premieres Vefpres de la Toussaints exclusivement, « nous portons au Chœur sur la Soutane blanche & le Rochet, " un surplis à manches longues, une Aumtice noire sur le bras « gauche, & un bonnet quarrésur la teste. Le Surplis avoit au- « trefois les manches rondes, comme les portent encore au- « jourd'hui les Chanoines de Noftre-Dame de Rheims. Nous « n'avons changé cette forme de Surplis qu'en 1693. pour « nous conformer aux Chanoines de la Cathedrale de Soif- « fons, comme nous avions fait pour nos Chappes d'hiver en « 1676.

Le Surplis s'appelle en Latin Superpelliceum, à cause que les « Chanoines le portoient pardeffus des robbes fourrées appellées « Pellicium, pour fe garentir du froid pendant l'hiver, parti- « culierement dans les Païs Septentrionaux. On voit encore « un reste de cette ancienne coustume dans l'Abbaïe de saint Eloy d'Arras, où les Novices portent des robes fourrées « pendant leur Noviciat. On en portoit aussi dans nostre Mai- « Ion de faint Jean, puisqu'il est dit dans nos Constitutions « que nous aurons des habits fourrés pour aller à Matines à “

minuit.

Les surplis dont nous parlons, avoient la même forme que les « Aubes; puisqu'ils estoient de pareille longueur, & defcen- «

NES RE

GULIERS

CHANOI-> doient jusqu'aux talons. Ils ont esté racourcis par Benoist XII. >> dans les Constitutions qu'il fit pour la reforme des Chanoines DE S. >> de faint Jean de Latran en 1339. dans lesquelles il ordonne que VIGNES. >> le Surplis ne passera pas par sa longueur la moitié de la jambe : >> ultra mediam tibiam vel circa.

JEAN DES

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Le Surplis aussi-bien que le Rochet, ou les Aubes qui fer>> voient pour l'Autel, n'estoient point plissés autour du cou. On >> a retenu cet usage à Notre Dame de Paris, où les Ministres de >> l'Autel, portent des Aubes qui ne font point plissées autour du >> cou, non plus que celles des Enfans de Chœur de cette Me>> tropole. Dans notre maison de saint Jean, nos Novices por>> tent encore des Rochets qui ne sont point plissés autour du

" cou.

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Pendant l'esté nous portons au Chœur une Aumuce noire fur le bras gauche. Nous devons regarder cet habit dans no>> tre Maison de saint Jean, comme un habit que l'on y portoit » en esté & en hyver; puisqu'avant l'usage des bonnets quarrés >> on le portoit toûjours sur la teste, & quand on le mettoit fur » le bras, l'extremité d'enhaut qui servoit à couvrir la teste, >> se mettoit toujours en dehors; comme le portoient les Cha>> noines Reguliers desaint Remy de Rheims, ainsi qu'on le peut » voir dans la figure qu'en a donnée au public le R. P. du » Moulinet Chanoine Regulier de sainte Geneviève de Paris

» en 1666.

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Nous avons gardé long-tems à saint Jean l'usage de porter > l'Aumuce fur le bras dans la maison, même pendant l'hiver; >> car on ne prenoit le Camail que le soir après Vespres, comme » nous avons dit ci-dessus. Le changement du contraire ne s'est » fait qu'en 1676. aujourd'hui pendant l'esté, nous portons » l'Aumuce fur le bras gauche, non seulement au Chœur, mais > encore par tout dans la maison, tant la nuit que le jour. L'Aumuce que nous portons eft noire au dehors, & blan>> che en dedans, c'est-à-dire, qu'elle est faite de patte d'a» gneaux de Lombardie de couleur noire au-dehors, & fourrée » de peaux d'agneaux blancs en dedans. Nos Novices la portent >> encore noire, mais d'étoffe fourrée de peaux d'agneaux blancs « en dedans, & ils la mettent sur la teste à l'Eglise & ailleurs. Il semble que les Aumuces noires soient celles qui aïent esté le » plus en vogue dans l'antiquité, & dont l'usage a esté plus uni» versellement reçu, mesme dans les Cathedrales, e'est ce que

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NES RE

nous apprenons d'un Concile tenu à Paris, ou il est dit: Sta- "CHANO tuimus, ce font les Peres du Concile qui parlent, & provi- "GULIERS fione Concilii diximus statuendum, quod Canonici Cathedralium “ JEAN DE S & Collegiatarum Ecclefiarum utantur almutiis nigris.

DE S.

« VIGNES.

Aujourd'hui que l'A umuce n'est plus en usage pour couvrir « la teste; mais que les Chanoines la portent, les uns sur le bras gauche, qui est l'usage le plus universellement reçu, & les « autres fur les épaules, l'on fe fert du bonnet quarré pour cou- « vrir la teste pendant l'efté. Le bonnet estoit fait d'abord en « forme de calotte, à la reserve qu'il estoit plus large en haut « qu'en bas. La coustume eft venuë ensuite de les faire encore « plus amples; mais ronds & plus petits, presque semblables à « ceux que portent encore aujourd'hui les Novices des RR.PP. « Jefuites. On appelloit autrefois ces bonnets du mot Latin « Birretum, & c'est encore aujourd'hui l'usage en France de « dire que le Pape a envoiéla Barrette à quelqu'un de ses Non- « ces ou autres, lorsqu'il lui envoïe le Bonnet de Cardinal. Enfin on a donné il y a plus de deux cens ans à ces bonnets la figure « quarrée, eftant tous tiffus de laine, & aïant quatre especes de cornes qui paroissoient fort peu au-dessus. Pour ce qui est de ceux qui font faits de carte, couverts d'étoffe, & qui font tous quarrés, l'invention en est assez modernes.

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Voila, Monfieur, quel est l'habit que nous portons au Chœur pendant l'esté ; voions presentement celui dont nous sommes revestus au Chœur pendant l'hiver. Nous portons au Cloistre en hiver par - dessus la Soutane blan- ،، che & le Rochet, une Chappe d'étoffe noire. Cette Chappe « dont nous allons parler est aussi un habit effentiel aux Chanoines comme le Rochet. La Chape est un veftement qui e prend à la tefte & va jusqu'aux pieds. Ce vestement a toujours efté en usage parmi les Chanoines, & nous apprenons d'un ancien Ordinaire ou Ceremonial deNostre Dame de Paris, que l'on ne recevoit aucun Chanoine au Chapitre qui ne fute revestu d'un habit Canonique, c'est-à-dire d'une Chappe, « ainsi qu'il est marqué dans ce Ceremonial, où il est dit que a quand un Chanoine se préfentera en Chapitre pour estre reçu, il fera revestu d'une Aube fur la Soutane, & aura une Chappe d'étoffe noire pardessus avec le Capuchon. Le mefme Ordinaire porte qu'on n'enterrera pas un Chanoine fans Chappe. Nous voïons même encore aujourd'hui que le Doïen des En- <<

CHANOI-,, fans de Choœur de cette Metropole portent une Aube sans plis NES RE- » autour du cou fur sa Soutane, & une Chappe noire en este &

GULIERS DES.

FAN DES

VIGNES.

,, en hiver à tous les Offices du jour & de la nuit.

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On commençoit autrefois à prendre cette Chappe dans notre „ Maison de faint Jean le premier jour d'Octobre, comme il est >> marqué dans un ancien Ordinaire escrit du tems de nos Abbés » Reguliers. Elle estoit differente pour la figure de celle que >> nous portons aujourd'hui, car le chaperon & le manteau te>> noient ensemble, & elle estoit semblable à celle que portent

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les Chanoines de Notre-Dame de Rheims, à la reserve que le » manteau descendoit plus bas & n'estoit point fourré. Nous » avons changé la figure de cette Chappe en 1676. & nous en >> avons pris de semblables à celles que portent les Chanoines de la Cathedrale de Soiffons.

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Après vous avoir fait voir, Monfieur, quel est l'habit que nous » portons dans la Maison & au Chœur en esté & en hiver, il faut » vous parler de celui que nous devons porter à la campagne » lorsque nous sommes en voïage. On a veu dans les fiécles >> paffés plusieurs Chanoines Reguliers, d'ailleurs très reglés

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dans leur conduite, porter l'habit noir tout simple, c'est-à» dire, sans aucune marque de Chanoine Regulier, lorsqu'ils eftoient hors de leur Maison. Il est vrai que les Chanoines Re>> guliers qui font élevés à l'Episcopat peuvent quitter l'habit de >> leur profession qu'ils portoient dans le Cloistre& prendre l'habit

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noir ou violet, comme le portent Nosseigneurs les Evesques, à la difference des Moines, qui, quoi qu'elevés à cette haute & fublime dignité de l'Eglife, mesme à la pourpre, ne peuvent >> quitter l'habit de leur profession, ainsi qu'Innocent III. la defini dans le Concile de Latran l'an 1215. Voici comme parle „ce Concile : Monachos ad Episcopatum evectos gerere debere » fuum habitum Monachalem. Mais le mesme Pape n'a pas jugé » de mesme à l'égard des Chanoines Reguliers, quia Regule >> inferviunt laxiori, ut pronuntiavit Innocent. III. cap. quod Dei » timorem in caufa Zacharie Silii. Cette decision du Concile de >> Latran auquel presidoit Innocent III. ne se pratique plus en >> France à l'égard des Moines élevés à l'Episcopat, depuis que le >> Clergé de France en 1665. les en a dispensés, comme remarque >> M. Godeau dans son Histoire de l'Eglise, en exposant le regle> ment du huitiéme Concile Oecumenique.

دو

La difficulté est de sçavoir si les Chanoines Reguliers pour

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