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Chanoine Régulier de la Congrégation de France,

106.

en habit de Choeur, l'Ete

Cl. Duflos F

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NES REGU

GATION DE

du Païs lui aïant efté contraire, il le rappella auprès de lui, CHANOL& à peine fut-il de retour qu'il le laiffa Orphelin, eftant de- LIERS DE LA cedé, & aïant laiffé à fes enfans plus d'honneur que de biens; CONGREce qui fit que la mere de nôtre Charles le deftina pour l'Eglife; FRANCE. & comme l'Abbé de faint Vincent de Senlis eftoit de ses amis, on lui confeilla de le lui donner pour eftre Religieux dans fon Abbaïe, ce qui eftoit alors confideré comme une espece de

Benefice.

Il entra dans cette Abbaïe fuivant en apparence les impreffions de fa mere ; mais conduit en effet par la divine Providence qui le choififfoit pour y reftablir la difcipline Reguliere; & comme cette Abbaïe eft regardée comme le berceau où la Congregation des Chanoines Reguliers de fainte Genevieve a pris naiffance, nous rapporterons fon origine.

Elle fut fondée l'an 1060. par Anne de Ruffie fille de Georges l'Esclavon Roi des Ruffiens & des Mofcovites, femme de Henri I. & mere de Philippes I. Rois de France. Elle y mit des Chanoines vivant en commun, qui par la fainteté de leur vie fe rendirent fi celebres & fi recommandables qu'en 1186. Guillaume de Garlande Senechal & Grand-Maistre de France, aïant fondé l'Abbaïe de Noftre-Dame de Livry à trois lieuës de Paris, s'adreffa à Hugues Abbé de faint Vincent, pour y envoïer de fes Religieux. Ils perfifterent dans cette ferveur jufques fous le Pontificat de Benoift XII. qui aïant formé le deffein de réunir tous les Chanoines Reguliers fous une mefme Regle & les ramener à la mefme Obfervance & aux mefmes pratiques, voulut que les Conftitutions qu'il avoit dreffées à ce fujet fuffent univerfellement obfervées.

La premiere affemblée qui fe tint en France pour les recevoir fut à faint Vincent de Senlis, où il fe trouva foixante & un Abbés & dix Prieurs des feules Provinces de Rheims & de Sens. Mais peu de tems après les guerres que cauferent les Anglois dans ce Roïaume, & qui empefcherent la tenuë des Chapitres Provinciaux ordonnés par Benoift XII. furent caufe que le relaschement s'introduifit dans la plufpart des Maifons. Le partage des biens & la proprieté en bannirent la pauvreté les Offices qui devinrent perpetuels annéantirent l'obéïffance; & les Religieux fe plongerent dans l'oifiveté, ne fongeant plus aux études, & ne s'adonnant qu'à la bonne chere & au dereglement.

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